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Selon la tradition chrétienne, nous avons pour habitude de nommer le Sépulcre le tombeau où aurait été déposé le corps de Jésus de Nazareth au soir de sa mort sur la croix. Ainsi le Saint Sépulcre désigne-t-il le tout premier tombeau du Christ.
La tradition veut que la fondation de l'église Saint Sépulcre remonte à la première croisade et représente le souvenir du passage de Godefroy de Bouillon sur Abbeville, appelé par le comte Gui Ier de Ponthieu, lui même en partance pour la Terre Sainte. Il serait peut être plus exact de penser que l'église a été érigée à l'endroit même d'un rassemblement de croisés à la fin du XIème siècle.
Un premier édifice s'élève donc dans un terrain vide, dominant d'un côté l'enceinte encore lointaine de la ville, et de l'autre le cours du Scardon et ses sources s'échappant du terrain qui allait plus tard devenir celui de Saint Pierre. On ne sait pas grand chose de plus sur cette église à cette période. Il faut attendre 1332 pour la voir mentionnée dans le livre rouge de l'échevinage.
C'est juste après la guerre de cent ans, au milieu du XVème que l'église du Saint Sépulcre quasiment telle qu'on la connaît aujourd'hui est construite en style gothique flamboyant, très en vogue à l'époque.
Une de ses chapelles latérales abrite une remarquable "Mise au tombeau" du Christ, avec d'étonnants détails au niveau des visages. Il s'agit d'un véritable tableau sur lequel tout initié reconnaît sans problème dans l'ordre: Joseph d'Arimathie à la tête du Christ, sainte Marie-Madeleine reconnaissable à son pot d'aromates avec lesquelles elle a lavé les pieds de Jésus le suppliant de l'absoudre de ses péchés, Marie, saint Jean la soutenant, le regard porté sur le Christ, les deux saintes femmes, Marie Salomé et Marie l'épouse de Cléophas et Nicomède, aux pieds du christ aidant Joseph d'Arimathie à le porter au tombeau. Reconnaissons toutefois que seul le visage du Christ est d'origine, les autres visages sont postérieurs au XVème siècle.
Lors de la Révolution, la flèche de bois et de plomb qui surplombait le clocher fut enlevée.
En 1862 fut décidée la démolition et la reconstruction du chœur, du transept et du clocher reconstruits en néo-gothique en 1864.
Cette démolition fit cependant disparaître un certain nombre de pierres tombales chargées d'inscription et d'armoiries répertoriées avant par le comte de Bussy.
Lors de la première guerre mondiale, les vitraux furent soufflés et endommagés. En mai 1924, la municipalité décide de réparer les dégâts.
Malheureusement, les bombardements incendiaires du 20 mai 1940 touchent très durement l'église. Les voutes et certains murs s'effondrent, les vitraux sont de nouveaux brisés par le souffle des bombes. Sa restauration ne débutera qu'en 1970.
En 1982, l'inspecteur des monuments Historiques propose à Alfred Mannessier, peintre né en 1911 à Saint-Ouen dans la Somme, très souvent inspiré par les paysages de Baie de Somme, de réaliser les 31 vitraux de l'église. C'est ainsi que le 2 avril 1989, Alfred Mannessier inaugure les trois premiers vitraux du chœur. L'ensemble sera inauguré le 30 mai 1993.
En 2012, le clocher de l'église est doté de sa toiture définitive, remplaçant celle, provisoire, mise en place après 1945
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