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A l’aube du 6 juin 1944, les troupes alliées débarquent en Normandie, le jour le plus long a alors commencé et ouvert la voie à la libération de la France. De la Normandie à Abbeville, trois longs mois s’écoulent. Trois longs mois de tristesse, de révolte et d’espoir.
La mission de libérer cette partie du Nord de la France est confiée après maintes tergiversations au 2nd Canadian Corps. Ce corps comprend :
Le 1er septembre, la 4ème division blindée canadienne avance vers la Somme via Aumale et Hornoy. Quant à la 1ère division blindée polonaise (DBP), elle a l’ordre de dépasser la 3ème division canadienne et continuer la percée vers Abbeville par l’axe Neufchâtel-Blangy.
Donc le 1er septembre, les éléments de la 1ère DBP forcent le passage sur la Bresle, libèrent Blangy et avancent sur Saint-Maxent où ils se heurtent à des tirs allemands.
A hauteur d’Huppy, la division essuie un tir de barrage depuis la rive Nord de la Somme. La progression continue vers Béhen où un barrage de canons est détecté. Ceux-ci s’étant révélés factices, la progression continue vers les Croisettes où, de nouveau, les soldats se heurtent à un autre barrage de canons, malheureusement bien réels cette fois. Quelques pertes sont à déplorer.
A l’aube du 2 septembre 1944, les éclaireurs de la division atteignent la Somme en espérant trouver des ponts intacts. Ils arrivent à Rouvroy, font face à de nouveaux tirs allemands, avancent, tentent de contourner l’obstacle des décombres du pont ferroviaire détruit et entendent alors une énorme déflagration : le pont qu’ils espéraient franchir vient de voler en éclat.
Les chasseurs atteignent l’autre rive à l’aide d’une barque abandonnée selon les dires des uns, prêtée par des résistants qui l’avaient dissimulée aux dires des autres, alors que les tanks partent sur Cahon-Gouy chercher un passage. Malheureusement, le seul pont en vue saute sous leurs yeux, à peine arrivés.
Les chasseurs, coincés entre rivière et canal, essuient le feu des tireurs embusqués depuis les tours de Saint-Vulfran. Les chars partis vers Gouy descendent la rive sud sous les tirs allemands. Le régiment de chars doit donc changer de stratégie pour contrebalancer la défense allemande. Le duel d’artillerie a lieu toute la journée.
Dans la nuit du 2 au 3 septembre, les 8ème et 9ème bataillons de chasseurs polonais (appartenant à la 3ème brigade d’Infanterie, un des corps de la 1ère division blindée polonaise) parviennent à franchir le canal de la Somme à Port-Le-Grand.
Ce n’est qu’à l’aube du 3 septembre, à l’aide de bacs, puis d’une passerelle mise en place par le Génie que la Compagnie et les blindés passent enfin le canal. Cette passerelle, un pont Baileys, permet à la ville de ne plus être une simple île. La section Zawadski traverse enfin la Somme et entre en ville. C’est à ce moment précis, alors qu’il assurait la protection de cette passerelle que les tirs ennemis ont eu raison du soldat libérateur polonais Wladyslaw Dziki du bataillon des Chasseurs des Podhales de la Première Division Blindée Polonaise du Général Maczek. D’abord inhumé au pont de la gare, il fut transféré en décembre 1944 au cimetière anglais, et repose depuis juillet 1947 au cimetière polonais de Langannerie, commune d’Urville (Calvados).
Malgré cela et les tirs d’artillerie, les trois bataillons d’infanterie pénètrent dans la ville.
Vers 10 h 00, la radio annonce la prise d’Abbeville alors que les chars arrivent par le Nord-Ouest.
A 15 h 30, la foule se masse place Clémenceau, le drapeau nazi est amené, de la paille est amassée. Le nouveau maire Maurice Marlière, qui succède depuis peu à Jean Mennesson allume le bûcher. La paille s’embrase, la croix gammée disparaît dans les flammes :
ABBEVILLE EST LIBEREE !!!!!!!
sources: La victoire évaporée, Henri de Wailly
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