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Il est parfois certaines personnalités qui marquent leur époque sans trop se faire remarquer, en toute discrétion, en toute simplicité, laissant leur empreinte à toutes celles et ceux qui prennent la peine de la trouver, et de l’apprécier.
C’est sans conteste le cas de Henri Caron, peintre de la Baie de Somme né à Abbeville.
I - Présentation
Henry Paul Edmond Caron est né à Abbeville le 9 mai 1860. Fils du directeur de l’école mutuelle de la rue Saint Jacques à Abbeville, descendant d’une lignée de picards, et parmi ses ancêtres le peintre attitré des cordeliers d’Abbeville, Jean-François Flicourt Canchy (1734-1794), il a cette aptitude à dessiner pour son seul plaisir.
A Abbeville, il fait ses premières études artistiques sous la direction de Jules Caudron. Puis part à Paris pour terminer ces études et intègre l’assistance publique en qualité d’économe de la maison des ménages à Issy-les-Moulineaux en 1893, puis directeur de la clinique Tarnier en 1898. Il retrouve le fils de son premier directeur, Eugène Caudron avec lequel il travaille avant de rentrer à l’académie Colarossi pour se perfectionner à l’anatomie et la kinésiologie afin de donner une âme aux personnages de ses tableaux. Il restera toute sa vie fidèle à cette institution malgré son départ pour Hendaye où il exerce ses fonctions au sanatorium jusque sa retraite en 1913.
En parallèle, sa deuxième passion reste la Baie de Somme où il revient très régulièrement pour ses vacances ou l’ouverture de la chasse, le fusil d’un côté, la boîte de peinture de l’autre. Plusieurs de ses tableaux représentent la faune picarde devant les « meules d’or du Ponthieu ».
Le 18 mai 1894, il épouse à Paris Marie Zélie Pelisse (1872-1959) avec laquelle il a 4 enfants.
La Première Guerre Mondiale éclate et son premier fils est tué au front en 1915. Son chagrin le réfugie encore et toujours dans la peinture, dans laquelle il peut exprimer librement ses humeurs et rancœurs. Impressionniste à l’état pur, il plante son chevalet au bord des plages, en plein champs ou à l’ombre d’un marronnier pour peindre encore et encore …
Malgré tout, ses peintures restent en majorité claires, fraîches, sereines, harmonieuses. Et ce jusqu’en 1940, début du deuxième conflit mondial.
Henri Caron s’éteint à Paris en pleine occupation allemande le 29 septembre 1941.
II - Son œuvre
Impressionniste, il peint huiles de toutes tailles, aquarelles, dessins, fusains, pastels etc., quasi tous ayant pour cadre la Baie de Somme et les immenses plages du Nord.
En voici quelques-unes:
La plage de Cayeux sur Mer ; Musée Boucher de Perthes
Cet article sur Henri Caron a été réalisé avec l'aimable participation et l'autorisation de M. J.-M. Caron.
Avec nos remerciements.
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